Archive pour bore-out

Burn-out, Burn-in, Bore-out ou Brown-out ?

Posted in Coaching, Comportement, Management with tags , , , , , , , , , , on 14 juin 2015 by Stephanie Graf, Licoach

On connaissait le Burn-out, syndrome d’épuisement professionnel, qui se caractérise par un sentiment de fatigue intense, une perte de contrôle et finalement une incapacité à atteindre ses objectifs

On a également parlé du Burn-in, syndrome de perte de motivation, qui se caractérise par l’absence de perspectives, le manque de repères qui aboutissent généralement à du présentéisme.

Puis du Bore-out, syndrome d’ennui, souvent opposé au Bun-out, qui découle d’un surcroît d’activité, puisque le Bore-out découle du manque d’activité qui pousse à passer ses journée à tuer le temps.

Mais qu’est-ce que le Brown-out
Issu du domaine de l’électricité, il fait référence à une chute de courant volontaire afin d’éviter une surchauffe. C’est un processus de restriction de la consommation électrique, surtout lors de campagnes publicitaires.

Par conséquent, dans le milieu professionnel, on emploie ce terme lorsqu’une personne libère toutes les tensions inhérentes à ses responsabilités. Son objectif étant d’éviter que l’ennui s’installe (avec risque de Bore-out) ou que la situation n’explose (Burn-out).

C’est une sorte de mécanisme de prévention. A ce stade, ils ne sont donc pas encore atteints aux niveaux physique, psychologique et émotionnel. Ces personnes ne voient simplement plus de sens à ce qu’il leur est demandé d’accomplir-et préfèrent simplement tout lâcher, quitte à perdre leur statut, leur revenu et le prestige qui en découle. En outre, ils accomplissent souvent ce choix sans aucun plan pour leur avenir.

Ils se mettent en quelque sorte en situation dans une forme de status quo, qui risque de les contraindre à recommencer autrement et ailleurs. Cet état sera certainement jalonné de nombreuses recherches et questionnements, dont l’objectif est de trouver une voie qui serait davantage en accord avec leurs valeurs et leurs aspirations, quitte à devoir renoncer à une partie de leurs avantages antérieurs-

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Bore-Out: syndrome d’épuisement par ennui

Posted in Coaching, Comportement with tags , , , , , , , , , , , on 18 avril 2015 by Stephanie Graf, Licoach

Tout comme le burn-out, le bore-out ne doit pas être considéré comme une forme de faiblesse. Il s’agit plutôt d’un épuisement à la fois physique, psychologique et émotionnel, résultant de l’énorme effort d’adaptation d’un individu à un environnement précis. L’un comme l’autre n’en demeure pas moins des signes conséquents d’un déséquilibre existentiel, sur lequel il est urgent de réagir, par une prise en charge rapide et efficace.

Le bore-out, syndrome moderne croissant, dont on parle maintenant depuis quelques années, est, en quelque sorte l’opposé du burn-out, puisque celui-ci est directement lié à l’ennui et au désintérêt. Pourtant, à terme, tous deux peuvent avoir des conséquences similaires pour les personnes qui en souffrent.

Définition
Selon la théorie de Peter Werder et Philippe Rothlin, deux consultants d’affaires suisses, in « Diagnosis Boreout », le bore-out ou « syndrome d’épuisement par l’ennui » est un trouble engendré par le manque de sollicitations intéressantes et de satisfaction. Ces carences conduisent à l’absence de sens, aux doutes sur la valeur de sa mission et finalement à la perte d’intérêt pour celle-ci. Les travailleurs du secteur tertiaire y seraient davantage exposés. L’environnement possède également sa part de responsabilité dans la survenue de ce syndrome, notamment au niveau du manque de temps consacré à l’écoute des besoins, aux degrés des responsabilités confiées, de la reconnaissance et parfois des « mises au placard ».

Symptômes
Dans notre société, les attentes sont multiples et grandissantes. Le contexte doit pouvoir répondre à nos besoins de prospérité, d’épanouissement, de développement, voire de plaisir. Lorsque toutes ces aspirations sont englouties par une activité sans intérêt, l’ennui finit par surgir. Il faut préciser qu’il ne s’agit pas d’un manque d’activités, mais d’activités inintéressantes ou insuffisamment reconnues. Les symptômes sont similaires à ceux que l’on observe dans le burn-out.

Stratégies
Les personnes qui souffrent de bore-out emploient des stratégies d’évitement dans le but de ne pas recevoir de nouvelles tâches dénuées d’intérêt. Ainsi, certains peuvent étirer la durer des tâches sur un délai bien supérieur à ce qui serait nécessaire à leur réalisation. D’autres simuleront un surcroît de travail en paraissant stressés ou en effectuant des heures supplémentaires inutiles (présentéïsme).
Conséquences
Pour les employés indépendamment de l’insatisfaction et de l’ennui, le danger réside dans la perte de l’estime de soi et de l’épuisement physique, intellectuel et émotionnel. Pour l’environnement, la charge financière, due aux « fausses » heures supplémentaires et à la mise en arrêt maladie, s’ajoute aux risques inhérents au manque de loyauté

Burn-out ou Bore-out?

Posted in Coaching, Comportement, Management with tags , , , , , , , , , , , on 9 septembre 2013 by Stephanie Graf, Licoach

On connaissait le Burn-out, relaté pour la première fois dès 1974, par le psychiatre H. Freudenberger, dans son article « Staff burnout ». Ce syndrome d’épuisement professionnel qui se manifeste sous forme de perte de motivation et d’efficacité, surtout quand la forte implication d’un individu ne produit pas les résultats qu’il avait attendus.

Le Bore-out, nouveau syndrome très tendance, serait également une forme d’épuisement professionnel. Cependant, celui-ci se manifeste quand l’individu souffre d’ennui, manque de travail et ne trouve pas de satisfaction dans son cadre professionnel. Selon la théorie présentée par Peter Werder et Philippe Rothlin, dans « Diagnosis Boreout », 15% des personnes ne rencontrent pas suffisamment de défis et s’ennuient au travail.

Diagnostic
A notre époque, il paraît indispensable de se montrer « surchargé ». Ceux qui ne le sont pas passent pour des paresseux et, la plupart du temps, l’oisiveté n’est plus tolérée. Bien que nécessaire par moments judicieusement choisis, elle est devenue un tabou qu’il s’agit donc de dissimuler.

Les trois symptômes qui caractérisent le syndrome sont : l’ennui, l’absence de défis et le désintérêt. Les auteurs prétendent que si vous répondez de manière affirmative à au moins 4 questions parmi celles-ci :

• Au travail, passez-vous du temps à des occupations personnelles ?
• Êtes-vous sous-investi ou vous ennuyez-vous ?
• Vous arrive-t-il de faire semblant de travailler alors que vous n’avez rien à faire ?
• Êtes-vous fatigué le soir alors que votre journée n’a pas été stressante ?
• Êtes-vous malheureux dans votre travail ?
• Trouvez-vous que votre travail n’a pas de sens ? Pourriez-vous finir votre travail plus vite que vous ne le faites ?
• Avez-vous peu ou pas d’intérêt pour votre travail ?
vous souffrez certainement de Bore-out ou êtes en phase d’y succomber.

Les différentes typologies
Les auteurs décrivent également 3 types de victimes de ce syndrome :

1. Le « Passager du Titanic » ou celui qui est prêt à sombrer, mais pas encore conscient de sa souffrance
2. Le « Caméléon » ou celui qui utilise des tactiques pour n’avoir rien à faire ou repousser la tâche le plus possible, sans que personne ne s’aperçoive de son stratagème
3. L’ « Asticot » ou celui qui ne fait vraiment rien.

Stratégies
Sous une apparence fictive de stress et d’activité intense, l’objectif de l’individu en Bore-out est de paraître sur-occupé, afin de ne pas recevoir d’autres tâches ennuyantes supplémentaires, voire de ne pas perdre son emploi. Ainsi, il emploie des moyens tels que :

• Etirement en longueur des tâches : l’individu prend énormément de temps pour effectuer une tâche qui n’en nécessite que peu ou il peut également effectuer son travail rapidement, afin de passer le reste du temps à des occupations privées ou encore entrecouper sa tâche par de multiples petites pauses.
• Pseudo-investissement : l’individu adopte des comportements qui donnent l’impression qu’il est très investi en effectuant des heures supplémentaires sans aucun sens (présentéisme), ou en mangeant son repas de midi à sa place de travail pour faire croire à un investissement tel qu’il ne peut supporter une pause.

Conséquences pour l’employé
L’insatisfaction, l’épuisement et l’ennui peuvent mener à une diminution de l’estime de soi. L’apathie qui résulte de ce manque de goût pour son job peut mener l’individu à trouver un manque de sens à sa vie de manière plus globale. Ces conséquences, plus ou moins graves d’une personne à l’autre, sont susceptibles de la propulser dans une forme de sentiment d’inutilité, pouvant se transformer en dépression.

Conséquences pour l’entreprise
Le manque de loyauté de l’employé et le risque accru d’un congé maladie représentent une charge financière. Werder et Rothlin citent une étude, menée par AOL, sur 10’000 employés, qui a démontré que pour une journée de travail de 8 heures, les employés gaspilleraient en moyenne plus de 2 heures à accomplir des tâches sans rapport avec leur job. Par ailleurs, cette étude démontre que l’accroissement de la surveillance des employés serait une des principales causes. En effet, cette vigilance renforcerait les employés à tenter d’y échapper, dans un comportement que l’on pourrait qualifier de « passif-agressif », notamment grâce aux moyens de la technologie actuelle. Par exemple, si l’utilisation d’internet est contrôlée, l’employé peut désormais y accéder par son téléphone portable.

Que faire ?
Les responsabilités sont mutuelles. L’entreprise se doit de distribuer des tâches gratifiantes à chacun et ne pas laisser toujours les mêmes individus s’attribuer les éléments les plus intéressants. L’employé se doit de se confronter à la réalité de son ennui et s’encourager à demander des tâches plus stimulantes. En dernier recours, lorsque la situation ne peut évoluer favorablement, il peut s’avérer judicieux d’envisager un changement d’emploi.