Archive pour leader

M. Chef ou « le rhinocéros qui rêvait d’être le roi des animaux »

Posted in Personnalités with tags , , , , , , , , , , on 21 octobre 2010 by Stephanie Graf, Licoach

Si vous avez côtoyé un M. Chef, je pense que vous vous en souvenez probablement encore. En effet, ils passent rarement inaperçus ! Dans le cadre d’une formation que je suivais, je me suis retrouvée assise à ses côtés. Son audace, sa compétitivité et son goût d’entreprendre déstabilisaient les participants plus réservés. Les deux animateurs semblaient avoir de la difficulté, par moments, à répondre à ses tentatives de prise de pouvoir sur l’assemblée et, parfois même, de confrontation. Car il faut le dire : un M. Chef a du répondant !

Discussion
Comme il s’agissait d’une formation continue d’une année, j’ai été amenée, lors d’un module, à effectuer une présentation de groupe avec lui. Notre équipe était formée de 5 personnes, choisies de manière aléatoire. Rapidement, M. Chef tenta de prendre le pouvoir. Naturellement, cela ne convenait pas à tous.

Difficulté majeure
En effet, ce type de personnalité a de la difficulté à s’entendre avec des individus plus effacés ou n’ayant pas le répondant qu’il souhaite recevoir. Ils ont besoin de nier toute forme de faiblesse personnelle et les avis des autres personnes ne seront pris en compte que si celles-ci sont capables de lui tenir tête, souvent avec force. Cela péjorait passablement le travail du groupe, puisque M. Chef n’y laissait que peu ou pas de place aux autres participants. Il lui arrivait même parfois de se montrer incisif et querelleur.

Pistes de développement
Je l’ai laissé agir de la sorte un moment, afin de tenter de comprendre ce qui motivait son attitude. Cette période d’observation m’a également permis de situer nos autres partenaires, par leur façon de se positionner face à lui. Néanmoins, le délai pour le dépôt de notre présentation s’écoulait gentiment et nous avions de la peine à avancer. Il fallait donc trouver moyen de changer notre façon de travailler, afin que chacun puisse contribuer, avec ses forces et ses faiblesses, à un résultat commun. Il est inutile de contraindre un M. Chef à s’effacer. Par contre, si nous lui donnons l’occasion de faire usage de ses compétences de leader naturel, dénué d’autoritarisme, il devient alors une personne sécurisante et protectrice. Nous avons donc redéfini les rôles de chacun et lui avons transmis une sorte de fonction d’entraîneur, de stimulateur des individus du groupe. Enfin, le fait de savoir que c’est lui qui pourrait présenter notre travail devant les experts a certainement également contribué à changer son comportement. C’est ainsi que notre « rhinocéros s’est transformé en roi des animaux » !

Car le monde ne pourrait pas se passer des exemples de courage, de détermination et de persévérance que tous les Mme et M. Chef peuvent lui apporter.

La solitude du cadre dirigeant

Posted in Management with tags , , , , , , , , , on 29 juillet 2010 by Stephanie Graf, Licoach

Ils ou elles ont été promus en raison de leur grande expérience dans un domaine professionnel précis. Les voici maintenant leader d’une équipe.

La joie de la nomination

Naturellement, cette promotion, bien qu’elle apporte sans doute parfois un peu de craintes, est avant tout une grande source de satisfaction.

Nouveaux enjeux, nouvelles relations

Progressivement, les nouveaux enjeux apparaissent, les uns après les autres. Les rapports avec les collègues ne sont plus pareils. Cependant, tous les cadres ne réagissent pas de la même manière à ces changements. Certains s’y font plutôt bien. Pour d’autres cela devient rapidement source de difficulté. C’est avant tout à ces derniers que je m’adresse.

Quand la faiblesse devient un tabou

La première des difficultés consiste à vouloir masquer toute forme de faiblesse. Le dirigeant possède en lui la conviction qu’il doit :

  • Etre fort, voire invincible, et dépourvu de sentiments ou d’émotions
  • Pouvoir gérer toutes les difficultés de son équipe
  • Compter avant tout sur lui seul

Quand la solitude s’installe

Comment, avec de telles convictions, ne pas prendre le risque de se sentir isolé ? Certains finissent par avoir l’impression que cela fait partie de leur fonction. Quel étrange paradoxe si on l’aligne à la définition de l’entreprise : « une structure économique et sociale qui regroupe des moyens humains, matériels, immatériels et financiers, qui sont combinés de manière organisée pour fournir des biens ou des services à des clients avec un objectif de rentabilité » ! (source Wikipedia)

Lutter contre les croyances limitantes

Lorsque nous parlons de croyances, nous évoquons toutes ces pensées, ces convictions qui nous guident dans nos actes, nos paroles et nos choix. Cependant, lorsque celles-ci constituent, plus ou moins consciemment, des freins, nous parlons alors de « croyances limitantes ».

Changer sa vision des choses

Nous souhaiterions inviter toutes celles et ceux qui se sentent stressés, débordés, dans leur fonction de cadre, à changer leur vision des choses. Car, pour être un bon leader, au-delà des compétences professionnelles spécifiques, il est aussi essentiel :

  • D’être à l’écoute des sentiments et des émotions
  • De redonner à chacun ses propres responsabilités
  • De se faire confiance et de faire confiance aux autres