Archive pour juillet, 2010

La solitude du cadre dirigeant

Posted in Management with tags , , , , , , , , , on 29 juillet 2010 by Stephanie Graf, Licoach

Ils ou elles ont été promus en raison de leur grande expérience dans un domaine professionnel précis. Les voici maintenant leader d’une équipe.

La joie de la nomination

Naturellement, cette promotion, bien qu’elle apporte sans doute parfois un peu de craintes, est avant tout une grande source de satisfaction.

Nouveaux enjeux, nouvelles relations

Progressivement, les nouveaux enjeux apparaissent, les uns après les autres. Les rapports avec les collègues ne sont plus pareils. Cependant, tous les cadres ne réagissent pas de la même manière à ces changements. Certains s’y font plutôt bien. Pour d’autres cela devient rapidement source de difficulté. C’est avant tout à ces derniers que je m’adresse.

Quand la faiblesse devient un tabou

La première des difficultés consiste à vouloir masquer toute forme de faiblesse. Le dirigeant possède en lui la conviction qu’il doit :

  • Etre fort, voire invincible, et dépourvu de sentiments ou d’émotions
  • Pouvoir gérer toutes les difficultés de son équipe
  • Compter avant tout sur lui seul

Quand la solitude s’installe

Comment, avec de telles convictions, ne pas prendre le risque de se sentir isolé ? Certains finissent par avoir l’impression que cela fait partie de leur fonction. Quel étrange paradoxe si on l’aligne à la définition de l’entreprise : « une structure économique et sociale qui regroupe des moyens humains, matériels, immatériels et financiers, qui sont combinés de manière organisée pour fournir des biens ou des services à des clients avec un objectif de rentabilité » ! (source Wikipedia)

Lutter contre les croyances limitantes

Lorsque nous parlons de croyances, nous évoquons toutes ces pensées, ces convictions qui nous guident dans nos actes, nos paroles et nos choix. Cependant, lorsque celles-ci constituent, plus ou moins consciemment, des freins, nous parlons alors de « croyances limitantes ».

Changer sa vision des choses

Nous souhaiterions inviter toutes celles et ceux qui se sentent stressés, débordés, dans leur fonction de cadre, à changer leur vision des choses. Car, pour être un bon leader, au-delà des compétences professionnelles spécifiques, il est aussi essentiel :

  • D’être à l’écoute des sentiments et des émotions
  • De redonner à chacun ses propres responsabilités
  • De se faire confiance et de faire confiance aux autres

Je n’ai pas le temps!

Posted in Organisation with tags , , , , , , , , , on 23 juillet 2010 by Stephanie Graf, Licoach

Dans une société frénétique, telle que nous la connaissons aujourd’hui, nous sommes nombreux à vivre notre quotidien, comme s’il s’agissait d’une course contre la montre. On entend ainsi souvent :

  • Ce serait bien, mais je n’ai pas le temps !
  • Il faudrait que je le fasse, mais je ne vois pas quand !

Pourtant, même si cela peut paraître paradoxal, le temps s’apprivoise. Naturellement, on ne peut rajouter des heures aux journées qui s’écoulent, ni des journées aux semaines qui passent. Le système est invariable : 24 heures dans une journée, 7 jours par semaine, un point c’est tout ! Comment alors concilier ce fameux système avec toutes les nouvelles obligations qui viennent se rajouter, au fur et à mesure des années, dans notre quotidien ?

Est-ce vraiment utile et nécessaire ?

Cette inquiétude, liée au sentiment d’être parfois submergé, est une problématique récurrente, que je rencontre dans l’accompagnement de mes clients. Parlons un peu de toutes ces obligations et interrogeons-nous, en étudiant un élément après l’autre : est-il vraiment utile et nécessaire ? On est parfois surpris de constater que certains éléments ne le sont, somme toutes, pas tant que cela. Ainsi, nous pouvons déjà effectuer un premier tri. Parfois, cela implique de renoncer à quelque chose ou à un idéal trop haut placé et, pour certains, effectuer un deuil réel de ce qu’il pensait vouloir ou avoir.

Prendre du temps, c’est parfois gagner du temps

Pour citer Sénèque, « il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va ! ». En effet, parfois trop occupés à « courir », il arrive que nous omettions de nous remettre en question sur notre destination. En d’autres termes, il est parfois judicieux, quand nous nous sentons dépassés, débordés, voire perdus pour certains, de se demander :

  • Est-ce que tous les moyens, en termes de temps et d’énergie, que je dépense aujourd’hui, sont-ils vraiment utiles et nécessaires à atteindre mon objectif de vie ?

Amour ou dépendance affective?

Posted in Couple with tags , , , , , , , , , , on 15 juillet 2010 by Stephanie Graf, Licoach

Ne vous êtes-vous jamais interrogé sur la définition du mot « Amour » ou la qualité d’un lien affectif ? L’amour, vaste sujet, qui tour à tour peut nous remplir ou au contraire, pour certains, nous vider, nous épuiser. C’est à ces derniers que je souhaite avant tout m’adresser : à toutes ces femmes ou ces hommes, d’aujourd’hui et de demain qui se sentent emprisonnés dans une relation qui les étouffe.

Dépendance quand tu nous tiens !

Pour qu’il y ait « relation », ceci implique au moins deux êtres. Dans une relation dite de « dépendance affective », on observe des mécanismes similaires aux autres formes de dépendances, telles que drogues, alcool, etc. Au début, la satisfaction est au rendez-vous, mais elle ne dure pas. Progressivement, elle laisse, subtilement et par glissement, la place à la frustration, à la peur liée au sentiment de manque.

Donner sans compter, se servir sans limites…

Elle donne, il prend : Je lui donne sans compter, pour éviter qu’il soit malheureux !

Elle prend, il donne : Elle a tellement besoin de moi, qu’elle ne s’en sortirait pas si je n’étais pas là !

La limite de la tolérance augmente avec le temps, l’épuisement, la lassitude s’installent. Inconsciemment, il et elle savent que quelque chose ne tourne pas rond dans leur relation.

Une programmation humaine involontaire

Les mécanismes de la dépendance affective s’installent insidieusement lors d’une épreuve subie dans le passé, souvent lors de l’enfance. A un moment de sa vie, le jeune a intégré le message qu’il ne peut pas être aimé, s’il ne donne pas de manière inconditionnelle, en omettant ses propres besoins ou limites personnelles. Il a peur d’être trahi, quitté ou abandonné. Mais cela ne s’arrête pas là avec une telle programmation, il ne peut laisser la porte ouverte qu’à celui/celle qui a besoin de recevoir, de se servir des autres pour ne pas prendre en charge ses propres responsabilités. Le cercle vicieux s’installe.

Comment s’en sortir ?

La première des étapes est la prise de conscience. Si vous vous reconnaissez dans le profil du dépendant affectif, demandez de l’aide. Le mécanisme est en vous, mais il a été programmé, il a donc été acquis. Ce qui est programmé peut être dé-programmé !

Ne restez pas seul/seule dans une vaine souffrance. Prenez le taureau par les cornes et décidez aujourd’hui que cela ne peut plus durer ainsi : optez pour la liberté de choisir une relation amoureuse mutuellement enrichissante, nous en avons tous besoin !

Autorité, quelle est la juste mesure?

Posted in Management with tags , , , , , on 7 juillet 2010 by Stephanie Graf, Licoach

Dans un échange récent avec l’un de mes clients, dirigeant d’une entreprise familiale, celui-ci s’inquiétait de sa « juste mesure » dans ses interventions auprès de ses employés. Tour à tour, il se trouvait soit trop cadrant, trop autoritaire ou alors, bien au contraire, trop prodigue, voire laxiste… ce sont les termes qu’il a utilisés. En ce sens, il voulait trouver une façon de faire qui serait idéale, ce qu’il appelle la « juste mesure ».

Elargissons notre vision pour mieux comprendre!

Comme souvent, lorsque l’on se concentre sur un seul élément, notre vision se restreint et le manque d’ouverture nous empêche parfois de trouver réponse à nos questions.

Dans mon rôle de coach, j’ai accompagné mon client à « étudier sa préoccupation », sous un autre angle, en lui proposant de s’interroger différemment. Je lui ai donc proposé de répondre aux 2 questions suivantes :

  • Quels sont les éléments actuels qui l’amènent à s’interroger sur sa manière de manager son personnel ?
  • Quelle serait l’utilité de trouver une « juste mesure » à son autorité ?

Je ne suis pas seul face à ma question, mais ma réponse m’appartient !

Car en effet, cette question se pose dans de nombreux contextes et par des personnes aux profils variés. Je repense à cette mère de famille, femme au foyer, qui se posait la même question au sujet de l’éducation de ses enfants ou encore à cet enseignant au sujet de certains élèves de sa classe. Chaque difficulté est différente donc chaque réponse est différente. Il n’existe pas de réponse miracle, pas d’astuces qui fonctionneraient dans tous les cas de figure. Néanmoins, chacun possède en lui la réponse à son propre problème et le rôle du coach consiste à accompagner le client à trouver cette réponse ; celle qui lui conviendrait personnellement.

Et si la saine autorité ne pouvait faire l’économie du sens ?

Mon client a accepté le défi. Entre cette séance et la suivante, sa tâche consistait donc à répondre à ces 2 questions. Dès notre prochain rdv, il était surpris de tous les éléments qui avaient surgi en lui durant cet auto-questionnement. Nous avons passé en revue ses réponses et avons constaté qu’un environnement avait non seulement besoin d’un cadre spécifique, mais que ce cadre ne pouvait faire l’économie du sens. En d’autres termes, comment faire alliance avec les membres de mon équipe, si mes instructions sont dépourvues de sens ? Conformément à son attente, nous avons pu dresser le tableau suivant :

  • Lorsque le cadre (autorité) est bien déterminé et que les règles ont un sens : mes employés deviennent partenaires et proactifs
  • Lorsque le cadre (autorité) est bien déterminé et que les règles n’ont pas de sens : mes employés ont tendance à peu s’investir et à se soumettre à contre cœur
  • Lorsque les règles ont un sens, mais qu’il n’y a pas de cadre (autorité) : mes employés ont tendance à faire tout et n’importe quoi
  • Lorsqu’il n’y a ni règles, ni cadre (autorité) : c’est l’anarchie

Des règles utiles et nécessaires pour une autorité naturelle !

Quand nous posons des règles, nous devrions d’abord nous interroger sur leur sens : sont-elles vraiment utiles et nécessaires, dans ce contexte ?

Quand nous devons faire preuve d’autorité, nous devrions d’abord nous interroger sur sa pertinence dans le contexte en question ; l’autorité naturelle ne s’appuie pas sur la force, ni sur la peur de nos interlocuteurs.