Archive pour dépendance affective

Le manque, le besoin et l’indépendance

Posted in Coaching with tags , , , , , , , , , on 5 octobre 2010 by Stephanie Graf, Licoach

Il paraît que l’humain est le plus dépendant des êtres. En effet, combien de temps faut-il au petit d’homme pour « devenir indépendant » par rapport aux autres mammifères ? Ceci peut soulever bon nombre de questionnements !

Sommes-nous définitivement dépendants ?
Dans l’absolu la réponse est : « oui, nous sommes tous définitivement dépendants ». Cependant, toutes les dépendances ne sont pas similaires. Nous avons par exemple, à l’image de la pyramide des besoins d’Abraham Maslow, des nécessités de base, de survie, telles que : manger, boire, dormir. Ces besoins nous suivront tout au long de notre existence et, même si ceux-ci peuvent connaître des variations, ils ne peuvent être définitivement abolis, pour des raisons évidentes. Mais cela ne s’arrête pas aux besoins primaires. En effet, tout au long de son évolution d’autres besoins supérieurs viennent s’ajouter à ces nécessités primaires.

Le besoin ou le manque
C’est une question qui me revient souvent dans ma pratique : « quelle est la différence entre le besoin et le manque? ». Les mots, encore une fois, ne sont que des mots et chacun peut y apporter le sens qu’il souhaitera y apporter. Cependant, je vais tenter de m’exprimer avec ma vision personnelle et qui est la suivante :

•    Le BESOIN est, pour ma part, une des priorités vitales d’un individu, qu’il se sera fixé lui-même en fonction de ses aspirations et de son évolution.

•    Le MANQUE surgit lorsqu’une priorité vitale de l’individu, mal comblée, reçoit une mauvaise réponse et c’est à ce moment-là que la dépendance est susceptible de s’installer.

L’importance de l’indépendance
« Etre indépendant » ne veut pas pour autant dire « être autarcique », de mon point de vue. L’indépendance n’est pas le fait de vivre totalement seul et sans aucune attache. Ceci signifie plutôt de ne pas vivre ses relations au détriment de sa propre vie, quelle que soit cette personne. Cette personne peut-être un enfant, un parent, un conjoint, un ami, un thérapeute…

L’indépendance est la mère de la responsabilisation
Qui que vous soyez et quelle que soit la solution que vous avez trouvée à votre difficulté, soyez vigilants à ce que la réponse, celle que vous avez choisie, ne devienne pas un nouveau problème. En d’autres termes, si vous souhaitez sortir d’une difficulté, vous devez rester le maître de votre vie et, en aucun cas, devenir l’objet d’une tierce personne ou d’un produit. Ainsi, dans ma pratique professionnelle, j’ai choisi d’accompagner mes clients dans la façon dont ils souhaitent se nourrir, plutôt que de leur faire payer une taxe pour se servir dans mon frigo, des aliments que j’aurai choisi moi-même pour eux !

Consommation et dépendance

Posted in Comportement with tags , , , , , , , , , on 4 septembre 2010 by Stephanie Graf, Licoach

Lorsque l’on parle de dépendance, de quoi s’agit-il vraiment ? La dépendance est toujours en lien avec la consommation. Les questions que l’on me pose le plus souvent sont les suivantes :

  • De quoi peut-on être dépendant ?
  • Comment devient-on dépendant ?
  • A partir de quelle quantité devient-on dépendant ?
  • Comment sortir de la dépendance ?

De quoi peut-on être dépendant

Malgré tout les produits que l’on montre du doigt, en fonction de l’évolution des mœurs et des cultures, il semblerait que l’être humain puisse être dépendant de tout. Ainsi, on ne parle plus exclusivement d’ingestion de produits précis. Certains sont dépendants de rituels, d’habitudes et d’autres de leurs relations. Cependant, toutes les dépendances n’engendrent pas les mêmes difficultés.

Comment devient-on dépendant

Le mécanisme de la dépendance semble être présent bien avant que la personne ne rencontre son objet de dépendance. Selon le Dr Olivenstein, la dépendance s’installe sur la base simultanée de 3 éléments : un individu distinct, à un moment socioculturel précis, rencontre un objet de consommation spécifique.

A partir de quelle quantité devient-on dépendant ?

Il semblerait que le mécanisme de la dépendance n’est pas en lien exclusif avec une quantité précise. En effet, il existe une différence entre le consommateur et le dépendant. Celle réside essentiellement dans la présence de symptômes de manque en cas de non-consommation. Ainsi, certains dépendants ingèrent de moins grandes quantités que d’autres simples consommateurs non-dépendants. Néanmoins, la consommation excessive peut amener à la dépendance. Par ailleurs, certains produits seraient davantage dépendogènes.

Comment sortir de la dépendance ?

La première des étapes est la prise de conscience par le consommateur. Tant que celui-ci a la conviction qu’il n’a pas de problème, il est très difficile d’intervenir. Ce sont souvent les conséquences négatives auxquelles il sera progressivement confronté qui lui permettront de prendre conscience. Dès ce moment là, il est important d’intervenir. Les besoins d’accompagnement ne sont par contre pas pareils d’un individu à l’autre. Certains auront besoin d’un sevrage institutionnalisé, d’autres d’un suivi ambulatoire ou quelques-uns préfèreront se sevrer seuls.

Comme vous avez pu le comprendre, il n’existe pas une solution miracle, mais une vaste palette de possibilités, parmi lesquelles il revient à chacun de trouver celle qui lui convient.

Amour ou dépendance affective?

Posted in Couple with tags , , , , , , , , , , on 15 juillet 2010 by Stephanie Graf, Licoach

Ne vous êtes-vous jamais interrogé sur la définition du mot « Amour » ou la qualité d’un lien affectif ? L’amour, vaste sujet, qui tour à tour peut nous remplir ou au contraire, pour certains, nous vider, nous épuiser. C’est à ces derniers que je souhaite avant tout m’adresser : à toutes ces femmes ou ces hommes, d’aujourd’hui et de demain qui se sentent emprisonnés dans une relation qui les étouffe.

Dépendance quand tu nous tiens !

Pour qu’il y ait « relation », ceci implique au moins deux êtres. Dans une relation dite de « dépendance affective », on observe des mécanismes similaires aux autres formes de dépendances, telles que drogues, alcool, etc. Au début, la satisfaction est au rendez-vous, mais elle ne dure pas. Progressivement, elle laisse, subtilement et par glissement, la place à la frustration, à la peur liée au sentiment de manque.

Donner sans compter, se servir sans limites…

Elle donne, il prend : Je lui donne sans compter, pour éviter qu’il soit malheureux !

Elle prend, il donne : Elle a tellement besoin de moi, qu’elle ne s’en sortirait pas si je n’étais pas là !

La limite de la tolérance augmente avec le temps, l’épuisement, la lassitude s’installent. Inconsciemment, il et elle savent que quelque chose ne tourne pas rond dans leur relation.

Une programmation humaine involontaire

Les mécanismes de la dépendance affective s’installent insidieusement lors d’une épreuve subie dans le passé, souvent lors de l’enfance. A un moment de sa vie, le jeune a intégré le message qu’il ne peut pas être aimé, s’il ne donne pas de manière inconditionnelle, en omettant ses propres besoins ou limites personnelles. Il a peur d’être trahi, quitté ou abandonné. Mais cela ne s’arrête pas là avec une telle programmation, il ne peut laisser la porte ouverte qu’à celui/celle qui a besoin de recevoir, de se servir des autres pour ne pas prendre en charge ses propres responsabilités. Le cercle vicieux s’installe.

Comment s’en sortir ?

La première des étapes est la prise de conscience. Si vous vous reconnaissez dans le profil du dépendant affectif, demandez de l’aide. Le mécanisme est en vous, mais il a été programmé, il a donc été acquis. Ce qui est programmé peut être dé-programmé !

Ne restez pas seul/seule dans une vaine souffrance. Prenez le taureau par les cornes et décidez aujourd’hui que cela ne peut plus durer ainsi : optez pour la liberté de choisir une relation amoureuse mutuellement enrichissante, nous en avons tous besoin !