Il paraît que l’humain est le plus dépendant des êtres. En effet, combien de temps faut-il au petit d’homme pour « devenir indépendant » par rapport aux autres mammifères ? Ceci peut soulever bon nombre de questionnements !
Sommes-nous définitivement dépendants ?
Dans l’absolu la réponse est : « oui, nous sommes tous définitivement dépendants ». Cependant, toutes les dépendances ne sont pas similaires. Nous avons par exemple, à l’image de la pyramide des besoins d’Abraham Maslow, des nécessités de base, de survie, telles que : manger, boire, dormir. Ces besoins nous suivront tout au long de notre existence et, même si ceux-ci peuvent connaître des variations, ils ne peuvent être définitivement abolis, pour des raisons évidentes. Mais cela ne s’arrête pas aux besoins primaires. En effet, tout au long de son évolution d’autres besoins supérieurs viennent s’ajouter à ces nécessités primaires.
Le besoin ou le manque
C’est une question qui me revient souvent dans ma pratique : « quelle est la différence entre le besoin et le manque? ». Les mots, encore une fois, ne sont que des mots et chacun peut y apporter le sens qu’il souhaitera y apporter. Cependant, je vais tenter de m’exprimer avec ma vision personnelle et qui est la suivante :
• Le BESOIN est, pour ma part, une des priorités vitales d’un individu, qu’il se sera fixé lui-même en fonction de ses aspirations et de son évolution.
• Le MANQUE surgit lorsqu’une priorité vitale de l’individu, mal comblée, reçoit une mauvaise réponse et c’est à ce moment-là que la dépendance est susceptible de s’installer.
L’importance de l’indépendance
« Etre indépendant » ne veut pas pour autant dire « être autarcique », de mon point de vue. L’indépendance n’est pas le fait de vivre totalement seul et sans aucune attache. Ceci signifie plutôt de ne pas vivre ses relations au détriment de sa propre vie, quelle que soit cette personne. Cette personne peut-être un enfant, un parent, un conjoint, un ami, un thérapeute…
L’indépendance est la mère de la responsabilisation
Qui que vous soyez et quelle que soit la solution que vous avez trouvée à votre difficulté, soyez vigilants à ce que la réponse, celle que vous avez choisie, ne devienne pas un nouveau problème. En d’autres termes, si vous souhaitez sortir d’une difficulté, vous devez rester le maître de votre vie et, en aucun cas, devenir l’objet d’une tierce personne ou d’un produit. Ainsi, dans ma pratique professionnelle, j’ai choisi d’accompagner mes clients dans la façon dont ils souhaitent se nourrir, plutôt que de leur faire payer une taxe pour se servir dans mon frigo, des aliments que j’aurai choisi moi-même pour eux !