D’un point de vue étymologique, le mot « agressivité » vient de l’expression latine « ad-gressere », ce qui signifie aller vers et qui est donc synonyme d’entrée en contact. Bien que ce concept soit également applicable aux objets, par exemple « un vent agressif », « une couleur agressive », nous allons ici nous intéresser aux comportements humains.
Paradoxe
Tout être humain a déjà été confronté à l’agressivité ou à des conflits durant son existence. Majoritairement, chacun de nous souhaite la disparition de la souffrance, des guerres… Paradoxalement, nous voulons tous la « sérénité » et pourtant nous pratiquons tous régulièrement des actes de « conflit », comme si au plus profond de chacun cohabitaient un ange et un démon.
L’agressivité est à la fois perçue comme une qualité, mais bien plus souvent comme un défaut. Pourtant, elle est essentielle pour se protéger, pour agir parfois avec adéquation. Néanmoins, quand elle devient incontrôlable, excessive, elle peut devenir nuisible.
Bons et mauvais côté de l’agressivité
L’agressivité constructive peut se percevoir dans les actes chirurgicaux, les sports, les jeux et les loisirs, la chasse, la pêche, la compétition amoureuse, les débats d’idées sociales, politiques, les revendications de groupes légaux, les protestations face à l’injustice.
L’agressivité destructive peut s’observer dans la violence entre sexes, entre conjoints, la rébellion contre l’autorité en général ou parentale parfois, l’utilisation de la force sur des plus faibles, le racisme, la xénophobie, l’anarchie, l’appropriation illégale de biens ou services.
Une question de vision personnelle
Il peut y avoir de l’agressivité de la part de celui qui s’exprime, mais il peut aussi y avoir de l’agressivité dans la manière avec laquelle l’autre va réagir. La perception de l’agressivité est bien entendue subjective, dans le sens où elle dépend de l’œil de l’observateur.
Quoi qu’il en soit la notion d’agressivité est plus souvent perçue comme négative par celui qui la subit, que par celui qui l’exerce. Par exemple, dans un élan éducatif, lorsque nous posons une limite à un enfant pour le protéger, il ressentira une frustration et une agression.
Cependant, de manière générale, l’agressivité est acceptable si elle est limitée dans le temps, qu’elle ne vise pas à détruire physiquement ou émotionnellement une tierce personne. Car, dans le cas contraire, il est utile de s’interroger sur les actes à poser pour se protéger.