Humanisme vs matérialisme


Au cœur d’un monde de consommation, évolué d’un point de vue technologique, on peut parfois s’interroger sur la place qu’il reste pour la dimension humaine.

Quelle est l’influence actuelle et les conséquences futures que notre société, devenue essentiellement matérialiste, possède sur l’individu ?

Bien-être
L’argent fait-il le bonheur ? Selon les recherches menées par l’APA (American Psychological Association), les individus, qui adhérent aux messages de la culture de consommation, ressentent moins de bien-être personnel. En outre, ils obtiennent mois de satisfaction dans leur existence, moins d’expériences plaisantes et sont davantage atteint par l’anxiété et la dépression.

Le Dr Tim Kasser (in The High price of Materialism) confirme ces résultats. En outre, il ajoute que : quand on organise sa vie vers l’acquisition de biens, les capacités à ressentir de la bonne humeur diminuent et les difficultés d’ordre psychologiques augmentent.

Valorisation
Puisque cette société dite de consommation dicte nos choix, elle nous pousse régulièrement à fonctionner dans un mode de comportement aveugle. Ainsi, la capacité croissante à s’offrir des objets de consommation est proposée comme un indice indiscutable de toute vie réussie.

L’être humain accepte d’obéïr au concept selon lequel il pourra satisfaire son besoin de valorisation sociale et de reconnaissance exclusivement en étalant des signes extérieurs de richesses. Cependant, en privilégiant « l’avoir », au détriment de « l’être », toutes les qualités personnelles, qui font qu’un individu est riche et unique, sont mises de côté.

Aliénation
L’incapacité à se détacher de ce conditionnement de fonctionnement mécanique, par opposition a un comportement de réflexion, est source d’individualisme et d’aliénation. Les difficultés majeures, actuelles et futures, aux niveaux écologique et social, sont directement liées à cette incompétence.

Que faire ?
On le sait, la critique et les jugements négatifs amènent rarement des changements positifs. Etre un modèle de différence s’avère souvent plus efficace.

Il ne s’agit pas d’oublier que l’évolution apporte aussi du bon, mais plutôt de se souvenir qu’elle n’est positive que lorsque l’on s’en sert dans un cadre spécifique et à bon escient. Il s’agit donc plutôt de sortir d’un mode réactif, d’éviter autant que possible de céder au « tout, tout de suite ».

L’intelligence des objets est bien plus relative que celle des individus. Il s’agit de choisir lequel va commander l’autre. Si l’objet l’emporte la majeure partie du temps, on s’expose au danger de la dépersonnalisation.

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